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2 - Logique institutionnelle et logique citadine dans les villes du Maghreb

Article

Quelles capacités de résistance des petites villes face à la métropolisation?

L’exemple des petites villes à la périphérie de Tunis


Mr Hatem KAHLOUN, Enseignant-Chercheur, l’Institut Supérieur des Technologies de l’Environnement de l’Urbanisme (ISTEUB), hatem.k@laposte.net

Date de publication : 16 avril 2007

Résumé

Cette recherche tente de porter un regard sur l’évolution des petites agglomérations urbaines dont l’urbanisation est dominée par ladite métropole qui écrase par son poids démographique et économique le rôle que devrait jouer les catégories inférieures de la hiérarchie urbaine. A travers cette réflexion théorique sur les petites localités, nous avons cherché à soulever certaines questions qui se rapportent aux capacités et aux compétences des petites villes dans l’urbanisation de leurs espaces locaux et dans la concurrence des espaces extérieurs. Des logiques à l’œuvre et des acteurs à différentes échelles interviennent dans ce champs où des rapports de force agissent pour déterminer les mécanismes de transformation et de développement de ces villes et de décider de leurs compétences territoriales. Les vitesses contrastées de l’urbanisation et l’absence de politiques locales d’aménagement, amènent à s’interroger sur le rôle des petites villes appréhendées comme des entités socio-spatiales fragilisées par l’inertie de leurs acteurs et par la dépendance financière.


Table des matières

Texte intégral

Inégalement développées, les petites villes situées sur les différentes couronnes de la périphérie de Tunis subissent différemment les effets de la métropole. Cette nouvelle configuration des grandes villes-mère, applicable au cas tunisien, se présente sous forme de mégapole: une métropole difforme dont la domination s’explique autant par la croissance démographique et l’étalement spatial que par la croissance de ses structures économiques. Ceci ne met pas en cause la suprématie de la capitale et la dépendance des échelons moyens et ceux du bas niveau de la hiérarchie urbaine par rapport à la concentration des activités tertiaires et administratives qui ont un rayonnement régional, national et international. Tunis, en jouant son rôle de capitale nationale, constitue le siège du pouvoir administratif et politique qui commande les institutions territoriales régionales et les collectivités publiques locales notamment les petites villes.

Cette hiérarchie territoriale, économique, administrative, décisionnelle et politique explique pourquoi l’analyse des processus d’urbanisation des petites villes au Nord-Est tunisien ne devrait être conçue que si elle est rattachée aux processus de métropolisation. Ces processus ne sont pas le produit d’un développement autonome des structures économiques sociales et décisionnelles des petites villes. L’étude des processus locaux d’urbanisation suppose la mesure des différents niveaux d’autonomie ou de dépendance des petites villes par rapport à Tunis, ce qui implique à son tour la détermination de leurs capacités de résistance face à la métropolisation.

Dans cette communication, nous essayerons de montrer dans quelle mesure les petites villes réussissent à produire des capacités de résistance afin de faire face à la métropolisation. Nous chercherons à montrer, comment les processus d’urbanisation dans les petites villes au Nord-Est ne s’expliquent pas par une simple évolution dans le temps de l’espace bâti. Si cette dynamique spatiale se traduit par l’extension de la tache urbaine, elle met en jeu la nature des rapports qui déterminent le rôle des petites villes dans leur espace métropolisé, leur autonomie ou leur dépendance par rapport à la domination de Tunis.

Ceci suppose l’étude de la dimension historique et son impact aussi bien sur le poids démographique et migratoire de la petite ville que sur ses capacités foncières et spatiales actuelles, de la dimension économique qui déterminera l’intensité de la polarisation et définira le degré de dépendance par rapport à la capitale, et enfin la dimension politique qui expliquera les mécanismes d’urbanisation, les stratégies d’acteurs et les politiques financières à l’œuvre.

Malgré leur proximité du centre métropolitain, les petites villes de la périphérie de Tunis qui sont situées à 60 kilomètres ne développent pas des processus d’urbanisation fortement accélérés ou typiquement autonomisés. Leur croissance urbaine et spatiale demeure tributaire de la dynamique locale et régionale impulsée par les transitions démographiques, le poids de la migration résidentielle et alternante et surtout le développement des activités économiques notamment l’industrie.

Toutefois, nous ne pouvons pas réduire le processus d’urbanisation d’une petite ville à sa simple dynamique économique ou au développement de ses activités industrielles. Le peuplement d’une petite ville et son étalement spatial sont le résultat des transitions démographiques et des mouvements migratoires. La baisse du taux d’accroissement à l’échelle de la métropole a été accompagnée par le recul de l’accroissement naturel et par un solde migratoire qui se stabilise. Ces mutations démographiques enregistrées à l’échelle de Tunis affectent les petites villes de sa périphérie qui ne sont plus en marge des effets régionaux.

Il n’est pas superflu d’annoncer que l’histoire de la petite ville détermine assez fortement son rythme actuel d’urbanisation. Les petites villes ayant une histoire migratoire marquée par l’importance des flux d’entrants et de sortants ont pu développer des rythmes d’urbanisation plus accélérés. Cependant, les petites localités tel que Kalaat El Andalous, qui sont restées enfermées dans leur territoire ont gardé l’image de la ville conservatrice où les autochtones, les rentiers et les grands exploitants agricoles sont les principaux meneurs du pouvoir local. L’ouverture de la petite ville sur l’espace migratoire régional et national lui offre de nouvelles capacités de renouvellement de ses structures démographiques et sociales.

Devenues de plus en plus attractives, les petites villes se sont engagées dans des processus d’urbanisation basés sur la dynamisation du marché foncier. Elles constituent de nouveaux territoires ouverts à la promotion immobilière en faveur des acteurs publics et privés notamment l’AFH et la SNIT.

Le logement dans les petites villes devient de plus en plus un besoin pressant. Néanmoins, face à cette demande, les élus locaux ne définissent pas une politique urbaine en mesure de définir les besoins en logement et d’orienter les options d’aménagement vers l’habitat. Ce secteur peu planifié répond conjoncturellement aux initiatives privées des habitants ou des lotisseurs.  

Dans la petite ville, le marché du logement est un secteur faiblement promu par les collectivités locales. L’habitant qui est souvent demandeur et producteur de son logement devient l’acteur principal dans la production de l’habitat individuel isolé, lequel type est le plus fortement demandé par les populations locales.

Afin de répondre à la demande pressante en logement, les petites villes qui, disposant de réserves foncières destinées à l’habitat, engagent des opérations de lotissement pour la construction de nouvelles habitations.

Si la présence des migrants issus de l’exode rural était la cause de l’apparition de l’habitat spontané, cette forme d’urbanisation a éveillé l’intérêt des acteurs régionaux en faveur de l’intégration de cette population défavorisée. Le recours à la politique de relogement va constituer dès lors, les premières opérations qui ont changé la configuration des tissus urbains traditionnels locaux.

La question foncière est au centre de la problématique de la croissance spatiale des petites villes. Les structures foncières héritées à partir de l’ancienne propriété beylicale ou de la propriété citadine tunisoise ou encore de celle de la colonisation agricole, sont devenues les territoires sur lesquels se sont définies les limites communales des petites villes. La propriété foncière actuellement présente, quelle soit publique ou privée, en même temps qu’elle oriente le rythme d’urbanisation, est en mesure de déterminer leur autonomie ou leur dépendance par rapport à Tunis. Circonscrites sur des domaines publics, ces petites villes ne peuvent concevoir leurs projets ou leur croissance spatiale en dehors de l’intervention du pouvoir central. C’est la métropole Tunis qui détient les propriétés agricoles limitrophes aux zones d’urbanisation existantes. Cependant, les petites villes, où la propriété privée domine, se montrent plus autonomes face à la domination foncière de Tunis.

C’est dans ce type de petites villes que nous dégageons les forts taux de spéculation foncière et où les lotissements destinés à l’habitat se construisent selon des rythmes plus accélérés et en nombre plus important.

Quant aux enjeux fonciers, ils déterminent leur avenir et orientent les choix d’aménagement de l’espace local. En effet, dans les petites villes à caractère rural où les élus locaux sont composés à partir d’une catégorie d’agriculteurs autochtones et de grands exploitants, la conservation de la propriété agricole constitue l’un des principes d’aménagement. Cependant, lorsque les petites villes se trouvent dirigées par des élus politiques exerçant dans différents domaines d’activité ou n’appartenant pas à la notabilité locale, le foncier s’impose et les terrains agricoles prennent d’autres dimensions spéculatives.

Le développement des constructions sur de nouvelles propriétés foncières témoigne de l’intensité des mutations urbaines dans les petites villes, traduites par l’explosion des centres traditionnels et par l’émergence de nouveaux quartiers populaires périphériques. Différents mécanismes interviennent afin d’expliquer les conditions d’apparition de ces quartiers. Si ces mécanismes ne sont pas liés à la nécessité de loger les nouveaux ménages ou la nouvelle population migrante, ils traduisent l’incapacité des petites villes à résister face à la politique de marginalisation métropolitaine.   

En effet, dans le cadre du projet de dégourbification engagé en Tunisie à partir des années soixante, les petites villes ont joué le rôle d’un espace d’intégration des populations issues des quartiers irréguliers et insalubres de Tunis. Les petites villes tel que Sidi Thabet et Borj El Amri devenaient des réceptacles des populations refoulées à partir de la capitale. Cette fonction d’intégration, imposée aux élus locaux, a été entreprise par les conseils régionaux afin de répondre aux objectifs de la politique urbaine nationale. Les quartiers d’intégration qui se sont transformés en cités populaires où la densité dépasse les 50 logements à l’hectare, constituent des zones à risque nécessitant l’intervention des collectivités locales afin d’améliorer les infrastructures.

La présence d’un instrument de gestion urbaine tel que le Plan d’aménagement urbain est loin de traduire l’importance de la dimension planification locale. L’absence d’une vision globale de la ville, traduit l’absence d’une politique urbaine spécifique aux petites villes "métropolisées" et marque assez fortement leurs processus d’urbanisation.

En dehors des projets d’infrastructure matérialisés par l’intervention des communes dans l’amélioration de la qualité de la voirie, l’éclairage public et le drainage des eaux, les capacités financières des petites villes ne leur permettent pas de réaliser des projets d’équipement ou de logement.

L’absence d’une politique locale prévisionnel d’habitat témoigne de l’incapacité des petites villes à résister face aux retombées héritées de l’échec de la métropole Tunis à contenir sa population. Face à son incapacité financière, la petite ville ne réussit pas à réguler son marché foncier. Elle opte pour la vente des propriétés de la collectivité en vue d’améliorer ses recettes.

Lorsque les petites villes développent des capacités de gestion urbaine locale, ce sont les élus politiques qui y sont les plus impliqués, même si leur participation dans la planification se limite à la prise de décision dans le cadre des conseils municipaux qui gèrent et gouvernent les affaires locales.

L’intervention des acteurs locaux dans l’aménagement de la petite ville n’a pas souvent un effet direct sur le renforcement de ses chances à être autonome. L’exemple de l’aménagement des zones industrielles dans la petite ville de Borj El Amri ou à Kalaat El Andalous en est assez significatif. Les décisions des élus locaux de créer des zones destinées à accueillir des activités industrielles n’ont pas attiré autant d’investisseurs. En effet, que ce soit à Kalaat El Andalous, ville caractérisée par son enclavement et par une faible communication avec la métropole, ou à Borj El Amri, la ville située sur la RN 50 et considérée parmi les villes relais les plus traversées, ni la proximité de l’une ni le désenclavement de l’autre n’ont représenté des atouts attractifs. En fait, dans les deux petites villes citées, les zones industrielles se sont transformées en friches ou en délaissés urbains.

Le choix d’un aménagement industriel, qui n’est pas souvent le résultat d’une décision étudiée par les élus locaux, intervient afin de faire face à la faible dynamique économique et à l’absence d’activités motrices. Même si ce choix n’est pas imposé par les pouvoirs centraux, les collectivités locales trouvent dans l’aménagement des zones industrielles l’une des alternatives pouvant réduire le taux de chômage local mais surtout renforcer leurs capacités financières.

Les nouveaux flux d’emploi et les déplacements quotidiens créent, grâce à la migration alternante, de nouveaux couloirs d’attraction et d’interaction régionale qui participent inégalement à la reconfiguration de l’espace métropolisé au-delà des limites administratives du Grand Tunis. Ainsi, les petites villes de la périphérie, autrefois lointaine du centre de Tunis, deviennent de plus en plus concurrencées par les nouvelles mobilités et les échanges qui laissent émerger une nouvelle banlieue métropolitaine sur plus de 60 kilomètres à partir du centre.

Par ailleurs, la petite ville, si elle ne développe pas de nouvelles compétences lui permettant de concurrencer la métropolisation, elle risque de perdre sa position dans la hiérarchie urbaine. Ce sont les processus de métropolisation qui concurrencent la petite ville sans produire des effets induits lui permettant de développer son processus d’urbanisation d’où la confrontation entre processus d’urbanisation locaux et régionaux.

Etant des acteurs économiques, les investisseurs dans le domaine industriel prennent la petite ville comme cible et la choisissent comme meilleur lieu d’installation de leurs projets. Ce ne sont ni les infrastructures très peu développées ni la faible spécialisation de la main-d’œuvre qui détermine le choix de la petite ville. Le foncier en est le facteur principal qui incite ces acteurs économiques à s’y installer. La disponibilité des grandes parcelles de terrain non urbanisé, les bas prix et la présence d’une main-d’œuvre féminine bon marché, conjugués avec la proximité des infrastructures portuaires et aéroportuaires situées à Tunis, constituent les principaux avantages comparatifs renforçant les capacités de résistance des petites villes face à la métropolisation.

Cependant, cette autonomie qui s’exprime en termes de création d’emplois locaux face à la dépendance aux emplois métropolitains, se trouve fragilisée par les faibles compétences des petites villes quant à la production d’une main-d’œuvre spécialisée ou qualifiée. En effet, si la pré-industrie des carrières ou les industries de confection recrutent une main-d’œuvre locale sous-qualifiée, les industries modernes offrent des emplois qui exigent une forte spécialisation et un haut niveau de maîtrise. Elles font appel à une main-d’œuvre spécialisée et qualifiée qui n’a pas comme lieu de provenance les petites villes où sont localisées les industries. Les lieux de provenance de cette main-d’œuvre sont constitués à partir de la capitale ou de sa banlieue traditionnelle nord et sud.

L’incapacité de résistance des petites villes face aux exigences de l’industrie moderne reflète les faibles structures d’emploi et l’absence d’un potentiel pouvant assurer l’autonomie économique. L’appel à la main-d’œuvre extérieure à partir de la métropole ne fait que renforcer la concurrence des aires métropolitaines et réduire le niveau de polarisation de la petite ville.

L’installation des activités industrielles dans les petites villes à partir de la capitale s’explique très faiblement par le phénomène de desserrement. Il s’agit plutôt d’une industrialisation très sélective. C’est à partir de 1980 que les entreprises ont cherché à s’installer dans la périphérie de la capitale, où des petites villes appartenaient à des zones d’encouragement, ont profité des avantages accordés par le Fonds de Promotion et de Décentralisation Industrielle (FOPRODI). Si ce fonds était destiné à déménager l’industrie de Tunis vers la périphérie, il n’aurait pas re-localisé les industries actuellement présentes dans les petites villes. Nous assistons au contraire à des petites et moyennes entreprises (PME) nouvellement créées à partir d’un investissement provenant essentiellement de Tunis.

Les petites villes dont les élus locaux se sont montrés hostiles à l’industrie n’étaient pas à l’abri de l’intrusion des unités industrielles dans les espaces agricoles. L’exemple d’El Khélidia illustre parfaitement la divergence entre les politiques d’aménagement qui tendent à s’individualiser et les stratégies des acteurs nationaux et régionaux. En effet, si la petite ville tend à préserver son caractère agricole en conservant l’image de la ceinture verte de la métropole, les acteurs nationaux tel que L’Agence de Promotion des Investissements (API) et le ministère chargé de l’environnement, dérogent aux choix définis par les politiques locales. Ils accordent des privilèges au capital privé afin de s’introduire dans les espaces agricoles.

En guise de conclusion, disons que le pouvoir dans sa configuration régionale ou centrale domine toute action d’urbanisation et de renforcement des compétences locales des petites villes. Ce fut le cas lorsque la métropole ne domine pas le foncier local et s’y introduit par le moyen de pouvoir décisionnel central ou régional. Ce pouvoir infiltré dans des réseaux sociaux informels, accorde au capital privé des prérogatives lui permettant de s’immiscer dans des zones non destinées à l’urbanisation. Face à l’exploitation métropolitaine des propriétés collectives locales, les petites villes, dépourvues de leurs capacités politiques de résistance, se soumettent à la domination de Tunis.

Dans d’autres cas de figure, l’échec de l’aménagement industriel dans ces localités n’est pas un phénomène généralisé. La petite ville de Grombalia qui a développé une fonction industrielle à partir de 1972 voit se produire des effets de cet aménagement, entrepris par l’Agence Foncière de l’Industrie (AFI), tant sur l’espace urbain et sur le système d’emploi local que sur les localités rurales limitrophes. En recrutant une main-d’œuvre régionale, Grombalia tend à devenir un pôle d’emploi à rayonnement régional.

Les effets de l’industrialisation d’une petite ville tel que Grombalia sont fortement ressentis sur l’espace local. La dynamique urbaine créée explique les effets induits sur l’évolution rapide du parc logement, la rareté des lots et le renchérissement des prix des terrains destinés à la construction.

Néanmoins, si l’industrie peut exprimer la sélectivité des petites villes, le faible niveau d’équipement l’explique également. D’ailleurs, mis à part les petites villes telles que Grombalia et Sidi Thabet où l’Etat s’est investi dans les équipements administratifs, éducatifs ou à caractère professionnel, le reste des petites villes dispose d’un équipement primaire ne développant aucun niveau de polarisation interurbaine. Ce sont les localités rurales avoisinantes qui en profitent le plus. Ce faible niveau d’équipement a été accompagné d’activités de commerce de proximité et des services banaux qui se développent le long des grands axes de circulation. C’est pourquoi, les faibles compétences tertiaires n’offrent pas aux petites villes de ressources pour être autonomes, mais leur imposent, au contraire, une forte dépendance à la domination tertiaire et à la proximité de la métropole Tunis.   

La dépendance financière des petites villes au pouvoir financier central explique parfaitement leur incapacité de résistance. Leur autonomie financière devient de plus en plus utopique à partir du moment où les collectivités locales souffrent d’un surendettement. En effet, si les petites villes ne réalisent pas des projets d’équipement ou de logement c’est parce qu’elles ne réussissent pas à s’autofinancer. L’incapacité des petites villes s’explique également par les faibles potentialités foncières et l’absence d’une dynamique économique pouvant alimenter les recettes locales.



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Pour citer cet article


Hatem KAHLOUN. «Quelles capacités de résistance des petites villes face à la métropolisation?». URBAMAG, 2 - Logique institutionnelle et logique citadine dans les villes du Maghreb, 16 avril 2007, http://www.urbamag.net/document.php?id=185.




Revue électronique internationale publiée par l'ENAU Tunis, en partenariat avec l'EPAU Alger et l'INAU Rabat avec le soutien de l'Agence universitaire de la Francophonie (AUF)
ISSN 1737-7676